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OU GÉOGRAPHIE ZOOLOGIQUE.

celle d’une espèce nouvelle, utile ou même de simple ornement. On pourra acclimater, quand on le voudra, l’alpaca, si on le trouve plus utile que le mérinos (chose douteuse), le tapir, si on le trouve plus utile que le cochon, etc.

Mais, tout en souhaitant que de nouvelles espèces soient acclimatées, je voudrais surtout qu’on s’occupât de l’amélioration et de la multiplication de nos espèces domestiques. Celles-là sont acclimatées ; le difficile est fait. On les néglige parce qu’on les a. Quel sujet cependant plus digne d’intérêt ! Les animaux domestiques sont la véritable richesse d’un pays. Ils travaillent la terre pour nous ; et c’est d’eux-mêmes que nous tirons la meilleure partie de notre nourriture et de nos vêtements.


Après la loi d’acclimatation, vient la loi des migrations.

La loi d’acclimatation et celle des migrations tiennent toutes deux à la grande loi de la distribution des êtres sur le globe. Ce sont aussi des lois géographiques. On n’acclimate que par le rapport des patries ; et la loi des migrations, c’est-à-dire des espaces à parcourir, n’est pas moins fixe que celle des espaces à habiter.