ou plutôt par deux singuliers genres, l’ornithorhynque et l’échidné.
Le trait commun qui frappe tout d’abord dans ces deux genres d’animaux, classés, jusqu’ici du moins, parmi les mammifères, c’est qu’ils ont un véritable cloaque, comme les oiseaux, c’est-à-dire une ouverture unique pour toutes leurs excrétions, d’où le nom de monotrèmes, donné à l’ordre qu’on en a formé.
On croit déjà connaître deux espèces d’ornithorhynques et deux espèces d’échidnés ; mais peut-être (et c’est M. Cuvier qui le pense) ne sont-ce que des variétés d’âge.
Le premier naturaliste qui ait décrit l’ornithorhynque est Blumenbach ; il l’appela Ornitorhynchus paradoxus. On ne pouvait mieux dire : le nom d’ornithorhynque (ὄρνις, oiseau, ῥύγχος, bec) est justifié par un véritable bec d’oiseau, bec semblable à celui d’un canard, et ayant comme celui-ci des dentelures sur les côtés. L’épithète paradoxus est aussi très-exacte : rien de plus paradoxal en apparence que l’ornithorhynque. Nous avons vu que ce mammifère a un cloaque et un bec. Ajoutons que ce bec a deux dents, bien caractérisées.
Comme l’oiseau encore, l’ornithorhynque a, tout