très-extensible, et qu’ils font pénétrer dans les trous des fourmis, dans les nids des termites ; quand elle est suffisamment chargée d’insectes, l’animal la retire et avale son butin. « Les fourmiliers sont obligés de tirer la langue pour vivre, » dit plaisamment Buffon.
Retrouverons-nous ce type dans le nouveau monde ? Oui : si l’ancien monde nous offre le pangolin et le phatagin, nous trouvons en Amérique le tatou, le tamanoir, le tamandua. Tous ces animaux sont des fourmiliers. Entre le pangolin et le tatou l’analogie est même frappante : tous les deux sont remarquables par un test écailleux composé soit de pièces imbriquées, soit de compartiments en mosaïque.
Encore un exemple : l’Amérique possède un genre d’animaux plus curieux que tous ceux que je viens de citer, le genre des paresseux. L’unau et l’aï, qui appartiennent à ce groupe, sont d’une lenteur de mouvements, d’une paresse à peine imaginable.
Quand, après une longue série d’efforts, ils sont parvenus à grimper sur un arbre, ils le dépouillent de toutes ses feuilles pour s’en nourrir ; puis, pour s’épargner la peine de descendre de l’arbre, ils s’en laissent choir. L’anatomie de ces animaux