C’est un sphéroïde elliptique, assez semblable à un grain de raisin. Il se prolonge en un pédicule terminé par un anneau qui, d’ordinaire, embrasse quelque corps étranger, comme une branche de fucus, par exemple. Puis, à ce premier pédicule s’attachent souvent les pédicules d’autres œufs. De là ces grappes d’œufs qu’on a comparées à des grappes de raisins, et qu’Aristote comparait, très-justement aussi, « à des baies de myrte grosses et noires[1]. »
L’œuf de la seiche a été l’objet des observations d’Aristote, de Cavolini, de Cuvier. Ce dernier, dans un travail qui a précédé sa mort à peine de quelques jours[2], nous a appris que le développement du petit de la seiche se fait, comme celui des poissons et des batraciens, par le seul passage de la matière du vitellus dans le canal intestinal, et sans le concours d’un organe temporaire de respiration. « C’est, dit Cuvier, une loi commune à tous les animaux à branchies. Ils n’ont jamais d’autre organe respiratoire que leurs branchies. »
Cuvier ajoute : « On peut même dire que la