1819, M. Geoffroy Saint-Hilaire publiait une brochure sous ce titre : Si les animaux à bourse naissent aux tétines de leur mère.
C’est à un Anglais, le docteur Barton, que l’on doit les premières bonnes observations sur la génération des marsupiaux.
Nous savons aujourd’hui que les femelles des marsupiaux ont, comme les autres femelles de mammifères, deux ovaires, deux oviductes et une matrice ; les organes intérieurs de la génération sont les mêmes. Le mode de développement du fœtus est aussi essentiellement le même. Mais le temps de la gestation est autrement distribué : chez les mammifères à placenta, le petit reste dans la matrice tout le temps nécessaire au développement ; à sa naissance, il est complètement formé, il est viable. Dans les marsupiaux, les jeunes sont expulsés de la matrice pour ainsi dire avant terme. Quand ils arrivent dans la bourse, ils sont très-imparfaits : ceux de petites espèces ne pèsent pas, à cette époque, plus de quatre ou cinq centigrammes ; leurs membres ne paraissent que comme de petits tubercules. C’est dans la bourse marsupiale que leur développement s’achève.
Les jeunes des mammifères ont deux modes