une fois opérée, ce périoste, conservé, reproduise et répare tout ce qu’il y aura eu d’os perdu. Je donne, en note, un modèle de la rare intelligence qui désormais devra présider au traitement, pour que, dans ces cas de délabrements affreux, le chirurgien puisse favoriser de son mieux la régénération merveilleuse des os détruits[1].
- ↑ Je tire l’observation suivante des Comptes rendus de l’Académie des sciences. T. LI, p. 601. — Lettre de M. Mottet, médecin à Bayeux (Calvados), adressée à M. Flourens.
« Dans votre Mémoire, lu à la séance du 2 mai 1859, sur la reproduction complète des os, vous émettez le vœu que les chirurgiens trouvent bientôt dans vos expériences un ressort nouveau ; c’est pourquoi, dans l’intérêt de la science et de l’humanité, je me fais un devoir de vous communiquer l’observation suivante :
« Au mois d’avril 1858, je fus appelé pour réduire une fracture de la jambe chez un homme âgé d’environ 32 ans. Cet homme, doué d’une bonne constitution, avait eu, vingt-
subir plus tard une nouvelle opération. M. Blandin reconnut la nécessité d’extirper l’autre moitié de la clavicule et le fit avec les mêmes précautions et le même succès. Le malade guérit en peu de temps et sortit de l’hôpital.
« Il en était sorti depuis huit mois, lorsqu’il revint voir M. Blandin pour une autre maladie. Tous les élèves purent examiner cet individu. La clavicule était reformée et presque parfaite ; le bras pouvait exécuter tous les mouvements presque aussi bien qu’auparavant. (Gazette médicale du 14 avril 1847, no 14.) »