garance, employée pour la teinture des toiles peintes.
Belchier fit aussitôt quelques expériences (1736) : il mêla de la racine de garance en poudre aux aliments dont il nourrit un coq. Au bout de seize jours, le coq mourut. Tous ses os se trouvèrent rouges, et les os seuls : les muscles, les membranes, les cartilages, toutes les autres parties conservaient leur couleur ordinaire.
Duhamel n’eut pas plutôt connaissance de l’expérience de Belchier qu’il la répéta sur des poulets, sur des pigeons, sur des cochons (1739). Il vit constamment la garance rougir les os, et ne rougir que les os.
Duhamel ne s’en tint pas là. Il remit au régime ordinaire un porc dont les os étaient devenus rouges par le régime de la garance ; six semaines après il le tua, et, ayant scié ses os, il vit que la couche rouge de l’os se trouvait recouverte par une couche blanche.
Un autre porc, que Duhamel avait alternativement soumis, soustrait et de nouveau remis au régime de la garance, présentait dans ses os des couches alternativement rouges et blanches.
Duhamel tira de ses expériences cette conclu-