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DANS L’ESPÈCE.

par le sentiment profond des rapports naturels, sentiment auquel l’avaient conduit l’habitude de voir et son esprit éminemment perfectible.


Mais il ne devait pas s’arrêter là. Longtemps après son Histoire des quadrupèdes, et à l’époque où il écrivait son Supplément, il revient sur la parenté des animaux, et là il avoue que cette parenté tient à des rapports plus mystérieux et d’un ordre plus délicat que ceux qu’il avait supposés d’abord.

« La parenté des espèces, dit-il, est un des mystères profonds de la nature que l’homme ne pourra sonder qu’à force d’expériences aussi réitérées que longues et difficiles. Comment pourra-t-on reconnaître autrement que par l’union mille et mille fois tentée des animaux d’espèce différente leur degré de parenté ? L’âne