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DE LA GÉNÉRATION

ver mangeur de chenille, comme l’appelle Réaumur, n’attaque aucun des organes principaux, dont la lésion pourrait compromettre une vie à la prolongation de laquelle tient la sienne. Il ne se nourrit que du corps graisseux qui entoure le canal digestif, sans toucher jamais au canal digestif lui-même. Réaumur a vu sortir d’une seule de ces chenilles plus de quatre-vingts vers. « Ce sont ces vers, nous dit-il, que Goëdaert, et beaucoup d’autres avant lui, ont regardés comme les vrais enfants des chenilles[1]. »

De Geer, le continuateur de Réaumur, le Réaumur suédois, comme on l’a nommé, beau titre qu’il doit à la sagacité tout à la fois et à la candeur de son esprit, nous décrit une espèce très-petite d’ichneumon, qui loge ses œufs dans les œufs d’un autre insecte, dans

  1. Voyez Réaumur, t. II, p. 415.