Page:Flourens - Examen du livre de M. Darwin sur l’origine des espèces.djvu/135

Cette page a été validée par deux contributeurs.
127
DES INSECTES.

« soient imprégnées de la semence de ces insectes ; mais, sans cette condition, il ne s’engendre jamais rien, ni dans les herbes, ni dans les chairs corrompues, ni dans aucune matière privée de vie. Au contraire, je pense que toute matière vivante peut d’elle-même produire des vers qui se transforment en insectes, comme on le voit dans les cerises, les prunes, les poires, et dans les différentes espèces de galles[1]. »

« Il n’est peut-être rien de plus capable, s’écrie à cette occasion Réaumur, d’humilier ceux qui raisonnent le mieux, et de leur inspirer une juste défiance des idées nouvelles qui peuvent s’offrir à eux, que de voir qu’un si bel esprit ait pu adopter un sentiment si peu vraisemblable, ou, pour trancher le mot, si pitoyable, et cela

  1. Collection académique, t. IV, p. 448.