Page:Flourens - Examen du livre de M. Darwin sur l’origine des espèces.djvu/133

Cette page a été validée par deux contributeurs.
125
DES INSECTES.

« vraie semence ; et si l’on voit tous les jours naître des insectes dans des chairs corrompues, dans des herbes, des fleurs et des fruits pourris, ces matières ne contribuent à la génération des insectes qu’en offrant aux mères un lieu propre à recevoir leurs œufs et en fournissant une nourriture convenable aux petits, lorsqu’ils sont formés[1]. »

De ses expériences sur les chairs corrompues, Redi passe à celles qu’il a faites sur le fromage, sur les herbes, sur les fruits pourris, etc. ; et le résultat est encore le même, comme on pense bien. Dès qu’on préserve les matières pourries du contact des mouches, il ne s’y produit plus de vers ; aucune matière pourrie, aucune matière morte ne produit d’animal vivant : ce n’est pas de la mort que naît la vie.

  1. Collection académique, t. IV, p. 416.