essentielle, qu’elle est fixe, et que les hybrides eux-mêmes, mélange imparfait de deux natures diverses, tendent sans cesse à se démêler et à revenir, par un retour forcé, à une nature propre et exclusive. Des lois secrètes, primitives, fatales, conservent donc les espèces, en empêchent la multiplication, et les maintiennent éternellement distinctes.
Cette distinction éternelle des espèces est, à la fois, la plus grande merveille et le plus grand mystère de la nature.
Chaque espèce a sa finalité, comme dit M. Naudin.
L’espèce, qui ne varie pas, varie pourtant assez pour produire des races. Comment cela ?
« Une expérience, plus que vingt fois séculaire, dit M. Naudin, a établi ce fait d’une extrême importance, que les végétaux, assujettis à la culture, se modifient de diverses manières et donnent naissance