vieillards qui plantent l’arbre pour les générations suivantes ! »
On reproche aux vieillards de manquer d’imagination, mais ils ont la raison. Et encore !
Voltaire n’avait guère, il est vrai, que cinquante ans, lorsqu’il écrivait ces vers charmants :
Si vous voulez que j’aime encore,
Rendez-moi l’âge des amours,
etc.
Mais il en avait soixante et dix-huit, lorsqu’il écrivait ceux-ci où brille un tact philosophique si parfait :
Lorsque le seul puissant, le seul grand, le seul sage,
................
Descartes prit sa place avec quelque fracas,
Cherchant un tourbillon qu’il ne rencontrait pas,
.................
À plus de soixante et treize ans, La Fontaine écrivait ces vers encore si jeunes :
À qui donner le prix ? Au cœur, si l’on m’en croit. |