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DE LA
LONGÉVITÉ HUMAINE

I.

DE CORNARO ET DE LA VIE SOBRE.

En fait de vie sobre, et même de vie longue, on ne peut guère commencer par un nom qui en dise plus que celui de Louis Cornaro, ce bon et frêle vieillard qui, à force de modération, de soins, de régime, et de faire sa grande affaire de vivre, vécut en effet plus de cent ans.

Son livre est l’éloge de la sobriété. Et, ce qui est à remarquer, c’est qu’il écrivait cet éloge au moment où l’Italie se livrait le plus à l’intempérance.

« Ô malheureuse Italie ! s’écrie-t-il, ne