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rique la méthode scolastique, l’abus de l’autorité des anciens, partout invoquée, et presque partout mal comprise.

« Je t’asseure, dit-il à son lecteur, qu’en bien peu d’heures, voire dans la première journée, tu apprendras plus de philosophie naturelle sur les faits des choses contenues en ce livre que tu ne saurois apprendre en cinquante ans, en lisant les théoriques opinions des philosophes anciens[1]. »

Ne pouvant lire les livres des savants, écrits en latin, il imagina d’assembler les savants eux-mêmes, pour voir s’il pourrait en tirer quelque contradiction[2] : « Sachant bien, dit-il, que si je mentois il y en auroit de grecs et de latins qui me résisteroyent en face, et qui ne m’espargneroyent point, tant à cause de l’escu que j’avois pris de chascun,… que parce que j’avois mis dans mes affiches que, partant que les choses promises en icelles ne fussent véritables, je leur rendrois le quadruple. Mais grâce à mon Dieu,

  1. Œuv. de B. Palissy, Advertissement, p. lxxv.
  2. Expressions de Palissy, p. 75.