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Depuis 1845, époque où j’ai commencé à m’occuper de ce genre d’études, j’ai recueilli cinquante-neuf faits.

Cinquante-neuf portées, provenant, soit de l’union du loup, avec la chienne, soit de l’union de la chienne avec le chacal, soit de l’union des métis entre eux, m’ont donné deux cent quatre-vingt-quatorze petits : cent soixante et un mâles et cent trente-trois femelles, c’est-à-dire plus d’un sixième de plus de mâles que de femelles.

La prévision de Buffon se trouve donc confirmée et justifiée : le nombre des mâles, qui est déjà plus grand que celui des femelles dans les espèces pures, est beaucoup plus grand encore dans les espèces mixtes.

Il n’est que d’un seizième dans les espèces pures : il est de plus d’un sixième dans les espèces mixtes.


J’ai fait voir, dans cette suite de chapitres, que tout, dans l’économie animale, est soumis à des lois fixes : la durée des âges de la vie, la durée de la vie totale, la proportion des es-