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De ces neuf formes générales et principales, qu’a vues Aristote, aucune n’a changé. Les oiseaux, les quadrupèdes, les poissons, les insectes, etc., d’aujourd’hui sont comme les oiseaux, comme les quadrupèdes, comme les insectes, du temps d’Aristote.

Je viens de citer la classification d’Aristote[1] ; et je remarque, en passant, combien cette classification est supérieure à celle même de Linné, laquelle pourtant n’a guère plus d’un siècle de date.

Linné divisait le règne animal en six clas-

  1. Voici l’ensemble de cette classification. — Aristote partage d’abord le règne animal entier en deux grandes divisions : celle des animaux qui ont du sang, et celle des animaux qui n’en ont pas, c’est-à-dire la division des animaux à sang rouge et la division des animaux à sang blanc. — (Aristote savait très-bien qu’aucun animal ne manque de sang : « Il faut remarquer, dit-il, que tous les animaux sans exception ont un fluide dont la privation, soit naturelle, soit accidentelle, les fait périr ; » et il appelle, d’un terme très-juste, le fluide des animaux à sang blanc une sorte de lymphe.) — Il sous-divise ensuite les animaux à sang rouge en cinq classes : les quadrupèdes vivipares, les cétacés, les oiseaux, les quadrupèdes ovipares et les poissons ; et les animaux à sang blanc en quatre : les mollusques, les testacés, les crustacés et les insectes.