la dose d’aliments, prescrite par son régime.
Qu’il y a loin de Cliton à cet autre personnage de La Bruyère !
« Un vieillard, qui a un grand sens et une mémoire fidèle, est un trésor inestimable ; il est plein de faits et de maximes ; l’on y trouve l’histoire du siècle, revêtue de circonstances très-curieuses, et qui ne se lisent nulle part ; l’on y apprend des règles pour la conduite et pour les mœurs qui sont toujours sures, parce qu’elles sont fondées sur l’expérience. »
De la durée totale de la vie, on passe à la durée particulière des divers âges.
Ici, c’est tout un ensemble de préjugés que j’ai à combattre, et ma tâche devient plus difficile.
Sur la limite naturelle des différents âges de la vie, on a faussé toutes nos idées.
Une littérature frivole, pour nous intéresser à ses héros, a imaginé de faire anticiper les passions sur les âges. On a précipité le cours de la vie. On a donné à l’adolescence les passions de la jeunesse, à la jeunesse les passions de l’âge mûr.
C’est de là que nous sont venus ces jeunes gens de quinze à vingt ans, frustrés du plus doux pri-