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neuf fois notre vie, au cerf quatre fois la vie de la corneille, et trois fois la vie du cerf au corbeau : Hesiodus… cornici novem nostras attribuit ætates, quadruplum ejus cervis, id triplicum corvis[1].

Voici le commentaire de Buffon sur ce passage de Pline : « En prenant, dit-il, l’âge d’homme seulement pour 30 ans, ce serait neuf fois 30 ou 270 ans pour la corneille, 1,080 pour le cerf, et 3,240 pour le corbeau. En réduisant l’âge d’homme à 10 ans, ce serait 90 ans pour la corneille, 360 pour le cerf, et 1080 pour le corbeau, ce qui serait encore exorbitant. Le seul moyen de donner un sens raisonnable à ce passage, c’est de rendre le γενεά d’Hésiode et l’ætas de Pline par année ; alors la vie de la corneille se réduit à 9 années, celle du cerf à 36, et celle du corbeau à 108, comme il est prouvé par l’observation[2]. » Buffon est bien libre de commenter Hésiode et Pline comme il lui plaît ; mais au moins devait-il nous dire sur

  1. Plin., lib. vii, cap. xliii.
  2. Histoire du Corbeau.