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piquant. Oh ! la décadence, vive la décadence ! L’amour est une fleur de maléfice qui croît sur les tombes, une fleur lourde, aux parfums troublants…

« Avec des striures verdâtres », glissa le jeune Flambergeot.

— « Oui, avec des striures et des marbrures où s’étale délicieusement toute la gamme si nuancée des décompositions organiques ; son calice est gonflé de sucs vénéneux et elle a cela d’adorablement exquis qu’on meurt de l’avoir respirée. Trouvez-moi donc une telle fleur à la campagne ; ce n’est pas trop pour l’enfanter que l’artifice d’une civilisation profondément corrompue ; les plantes naturelles sont bêtes et niaises, elles se portent bien. Oh ! la santé !

Quoi de plus nauséeux ! s’il en est parmi vous que les charmes rebondis d’une gardeuse de vaches aient pu réjouir, je les plains de tout mon cœur. Parlez-moi d’une belle tête exsangue, avec de