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venue, je l’espère, et qui vous a sans doute été communiquée. Je tiens à vous écrire directement, comme vous m’y avez autorisé, pour vous faire connaître les nouveaux retards qui sont imposés. J’ai vu quatre fois déjà le personnage à qui la lettre de Monseigneur l’archevêque était adressée, et je dois, pour me conformer à ses ordres, attendre encore deux jours la réponse définitive. Quelle sera-t-elle ? Je ne puis vous dire qu’une chose, c’est que je ne néglige rien pour qu’elle soit dans le sens de vos désirs et des nôtres. Dans ma première visite, j’espérais qu’il en serait ainsi et que je vous reviendrais sans beaucoup tarder avec cette bonne nouvelle. On m’avait bien fait quelques difficultés, mais on m’avait témoigné des intentions favorables.

Malheureusement, la lettre publiée par l’Affranchi et apportée ici après cette publication, aussi bien qu’après la remise de la mienne, a modifié les impressions. Il y a eu conseils et ajournement pour notre affaire.

Puisqu’on m’a formellement invité à différer mon départ de deux jours, c’est que tout n’est pas fini et je vais me remettre en campagne. Puissé-je réussir ! Encore une fois, vous ne pouvez douter ni de mon désir, ni de mon zèle. Permettez-moi d’ajouter qu’outre les intérêts si graves qui sont en jeu et qui me touchent de si près, je serais heureux de vous prouver autrement que par des paroles la reconnaissance que m’ont inspiré vos procédés et vos sentiments. Quoi qu’il arrive et quel que soit le résultat de mon voyage, je garderai, croyez-le bien, le meilleur souvenir de notre rencontre.

Veuillez, à l’occasion, me rappeler au bon souvenir de l’ami qui vous accompagnait, et agréez, Monsieur, la nouvelle assurance de mon estime et de mon dévouement.

E.-J. Lagarde.


Versailles, le 15 avril 1871.
Monseigneur,

Je viens de revoir pour la quatrième fois la personne à qui vous m’aviez adressé, et je dois attendre encore deux jours la réponse définitive ! Je suis désolé de tous ces retards, mais il m’est impossible de ne pas les subir, et je vous assure bien que je ne néglige aucune démarche pour arriver à une solution conforme à vos désirs. Pour moi, je n’ai que l’ambition que vous