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FABLES DE FLORIAN



Le Paon, les deux Oisons et le Plongeon.


Un paon faisait la roue, et les autres oiseaux
Admiraient son brillant plumage.
Deux oisons nasillards, du fond d’un marécage
Ne remarquaient que ses défauts.


Le Paon, les deux Oisons et le Plongeon
Le Paon, les deux Oisons et le Plongeon


Regarde, disait l’un, comme sa jambe est faite,
Comme ses pieds sont plats, hideux.
Et son cri, disait l’autre, est si mélodieux,
Qu’il fait fuir jusqu’à la chouette.
Chacun riait alors du mot qu’il avait dit.
Tout à coup un plongeon sortit :
Messieurs, leur cria-t-il, vous voyez d’une lieue
Ce qui manque à ce paon : c’est bien voir, j’en conviens ;
Mais votre chant, vos pieds, sont plus laids que les siens ;
Et vous n’aurez jamais sa queue.