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ans le calice d’une fleur
La guêpe, un jour voyant l’abeille,
S’approche en l’appelant sa sœur.
Ce nom sonnait mal à l’oreille
De l’insecte plein de fierté,
Qui lui répond ; Nous, sœurs ! ma mie ;
Depuis quand cette parenté ?
Mais c’est depuis toute la vie,
Lui dit la guêpe avec courroux.
Considérez-moi, je vous prie ;
J’ai des ailes tout comme vous,
Même taille, même corsage,
Et, s’il vous en faut davantage,
Nos dards sont aussi ressemblants.