Page:Florian - Fables, illustrations Adam, 1838.djvu/25

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ESSAI
SUR LA FABLE.



l y a quelque temps qu’un de mes amis, me voyant occupé de faire des fables, me proposa de me présenter à un de ses oncles, vieillard aimable et obligeant, qui, toute sa vie, avait aimé de prédilection le genre de l’apologue, possédait dans sa bibliothèque presque tous les fabulistes, et relisait sans cesse La Fontaine.

J’acceptai avec joie l’offre de mon ami ; nous allâmes ensemble chez son oncle.

Je vis un petit vieillard de quatre-vingts ans à peu près, mais qui se tenait encore droit. Sa physionomie était douce et gaie, ses yeux vifs et spirituels ; son visage, son souris, sa manière d’être, annonçaient cette paix de l’âme, cette habitude d’être heureux par soi, qui se communique aux autres.