traire une grande importance pratique. Supposons en effet qu’un fermier soit poursuivi à la requête d’un de ses créanciers ; supposons, d’autre part, qu’il soit procédé à une expropriation contre le propriétaire : il importera de savoir quelle est la nature du troupeau ; s’il est à cheptel, il ne pourra être saisi sur la tête du fermier ; s’il fait partie de la ferme, il sera compris dans l’expropriation de l’immeuble.
Les animaux constituent donc une propriété ; le législateur leur doit sa protection comme à tout ce qui est susceptible de propriété.
Mais la loi est allée plus loin ; inspirée par un autre sentiment, celui de la pitié, elle a voulu adoucir la condition de ces êtres, qui souffrent comme nous, et prévenir les brutalités de ceux qui sont chargés de les conduire.
Cette étude comprendra deux parties : dans la première, nous traiterons des animaux considérés comme propriété ; dans la seconde, nous nous occuperons des dispositions légales relatives à leur amélioration physique.