ciales. M. Chabrié et les autres capitaines de navire étaient indignés de la manière dont il s’acquittait de ses fonctions. Quand ils allaient chez lui pour les formalités relatives, soit à l’arrivée, soit à l’expédition de leurs navires, le consul ouvrait le petit guichet qu’il avait fait faire à sa porte. — Que voulez-vous ? disait-il. — Monsieur, c’est relativement au manifeste de ma cargaison que j’aurais besoin de vous parler. — Je n’ai pas le temps, répondait le consul, en fermant le guichet. — Mais, monsieur, nous n’attendons que votre signature pour lever l’ancre. — Repassez, je n’ai pas le temps, répondait-il du dedans sans rouvrir son guichet. Au Chili, celui qui précéda M. de Verninac fut tué en duel par un capitaine de navire, qui en avait été insulté ; le capitaine pressait l’expédition de son navire, auquel les retards apportés par le consul occasionnaient un dommage considérable. Le consul, mal mené par le capitaine, crut aussi sa dignité compromise ; le duel s’ensuivit.
Lorsque le gouvernement français acquiesça à l’indépendance des États de l’Amérique espagnole, on fit grand bruit, dans les journaux de Paris, des consuls que le ministère y envoya ;