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lait jamais devant les entreprises audacieuses conçues par le génie de cette femme à l’ambition napoléonienne.

Dès la première visite, je fus liée avec le colonel Escudero ; nos caractères sympathisaient ; il me manifesta beaucoup de confiance et me mit au courant de tout ce qui s’était passé dans le camp de Gamarra ; je compris, par tout ce qu’il me dit, que San-Roman n’avait pas fait moins de bêtises que Nieto.

— Que ce pays est malheureux ! me disait Escudero ; je ne sais, en vérité, qui pourra faire sortir les Péruviens de la position déplorable dans laquelle les hommes de sang et de rapine les ont placés.

— Comment se fait-il, colonel, que, discernant mieux que personne la cause des calamités au pays, vous n’ayez pas cherché à y porter remède ?

— Eh ! mademoiselle, c’est l’objet de toutes mes méditations ; mais je ne puis que présenter les moyens de faire le bien, et n’ai pas l’autorité nécessaire pour les mettre à exécution. La señora Gamarra, qui est une femme d’un grand mérite, travaille avant tout à consolider le pouvoir dans ses mains ; son ambition vient cons-