mademoiselle, que cet état de choses ne saurait durer davantage.
Je causai longtemps avec ces messieurs, et les trouvai très convenables. Quand ils furent sortis, je courus à Santo-Domingo avertir mon oncle et les personnes qui s’y étaient réfugiées ; aussitôt qu’on sut San-Roman mort et le colonel Escudero commandant à sa place, les esprits commencèrent à se tranquilliser : ce dernier était connu et très aimé à Aréquipa. Presque tout le monde sortit du couvent pour retourner chez soi, et mon oncle alla de suite voir Escudero.
Quand mon oncle revint, il me dit : — Nous sommes sauvés ; moi, personnellement, je n’ai plus rien à craindre ; Escudero me doit beaucoup et m’est tout dévoué. La mort de San-Roman laissant l’armée sans chef, croiriez-vous qu’il m’a proposé de me faire nommer ?
— Accepteriez-vous ?
— Oh ! je m’en garderais bien. Dans de pareilles crises, il faut se tenir à l’écart ; lorsque, plus tard, tout sera calmé, je verrai à me caser dans quelque poste de mon goût ; je ne veux plus de commandement militaire ; je suis trop vieux.
— Il me semble, mon oncle, que c’est juste-