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un chien d’Anglais[1] ! Enfin, monseigneur, pourriez-vous jamais le croire ! le chien a fait galoper les saintes religieuses sur une jument qui était vêtue d’une selle anglaise… » Tout le rapport est de cette force.

Cet événement fit grand bruit dans la ville. La jeune génération était toute contre l’évêque et pour l’élégant docteur anglais et la généreuse supérieure. Celle-ci n’en fut pas moins destituée à cause du fait que je viens de raconter ; mais les religieuses furent tellement indignées de cette injustice, qu’elles la réélurent immédiatement.

Les aimables cavalières de Santa-Cathalina m’ont détourné un peu de mon sujet. Ce couvent offre un champ si vaste à l’observation, qu’il est difficile, en omettant même beaucoup de choses, de n’être pas plus long qu’on n’en avait l’intention. Il faut cependant ajouter, pour terminer cette digression, que, depuis ce malheureux évènement, ces dames durent renoncer

  1. Au Pérou on croit généralement que tous les Anglais sont protestants, et la tolérance y a encore fait si peu de progrès, que l’épithète de chien est communément usitée à leur égard. J’ai entendu dire, en parlant d’une fille qui s’était mariée à un Anglais, qu’elle avait épousé un chien.