Ces dames ne portent pas le même habit que celles de Santa-Rosa. Leur robe est blanche, très ample et traînante à terre : leur voile, carmélite ordinairement, est noir les jours de grandes solennités. Je ne sais si leur règle exige qu’elles n’usent que d’étoffes de laine ; mais ce que je puis assurer, c’est que leur robe est le seul de leurs vêtements qui soit en laine. Elle est d’un tissu très fin, soyeux et d’une blancheur éclatante. Leur bonnet est en crêpe noir, et si joliment plissé que j’avais envie d’en emporter un comme objet de curiosité ; sa forme gracieuse leur donne une physionomie charmante. Le voile est aussi en crêpe ; elles ne le portent jamais baissé qu’à l’église ou en cérémonie. Il faut croire aussi que ces pieuses dames ne font vœu ni de silence, ni de pauvreté ; car elles parlent passablement et font presque toutes beaucoup de dépenses. L’église du couvent est grande ; les ornements en sont riches, mais mal entretenus. L’orgue est très beau, les chœurs et tout ce qui est relatif à la musique de l’église sont l’objet, de la part des religieuses, de soins tout spéciaux. La distribution intérieure du couvent est d’une grande bizarrerie ; il est composé de deux corps de bâtiment dont