ployée à faire des visites à toutes les religieuses : c’était à qui me verrait, me toucherait, me parlerait ; ces dames me questionnaient sur tout. Comment s’habille-t-on à Paris ? qu’y mange-t-on ? y a-t-il des couvents ? mais surtout qu’y fait-on en musique ? Dans chaque cellule nous trouvions nombreuse société : tout le monde y parlait à la fois au milieu des rires et des saillies ; partout on nous offrait des gâteaux de toute espèce, des fruits, des confitures, des crèmes, des sucres candis, des sirops, des vins d’Espagne. C’était une suite continuelle de banquets. La supérieure avait fait arranger, pour le soir, un concert dans sa petite chapelle, et là j’entendis une très bonne musique composée des plus beaux passages de Rossini. Elle fut exécutée par trois jeunes et jolies religieuses non moins dilettanti que leur supérieure. Le piano sortait des mains du plus habile facteur de Londres, et la supérieure l’avait payé 4,000 fr.
Santa-Cathalina est aussi de l’ordre des carmélites ; mais, ainsi que me le fit observer la supérieure, avec beaucoup de modifications. Oh oui ! pensais-je, avec d’immenses modifications.…