nuela êtes bien bonnes de vous tourmenter de toutes les sottises que commettent cet intrigant de moine et cet imbécille de général. Laissez-les donc se battre ; du train dont ils y vont, encore trois mois, et il ne restera plus une piastre au Pérou pour payer la troupe : alors le combat finira, faute de combattants.
Quand je ne savais comment échapper à la tourmente intérieure qui m’agitait si violemment et aux importunités des conversations politiques, j’allais trouver ma cousine Carmen et la priais de venir faire un tour hors la ville. Carmen fut envers moi d’une complaisance inépuisable que je me plairai toujours à reconnaître ; elle cédait à mes instances, quoique cela fût pour elle une corvée. Comme à Aréquipa, il n’y a point de promenade, les femmes n’ont pas l’habitude de sortir : le soin qu’elles prennent de leurs pieds contribue aussi à les rendre sédentaires ; elles craignent de les faire grossir par la marche.
Nos promenades favorites étaient au moulin de la rivière, dans lequel nous entrions quelquefois. Je me plaisais à examiner cette fabrique rustique qui, dans son ensemble, est bien loin d’égaler les nôtres. Un autre jour, nous