encore, que je sache, n’a répondu à ces appels. Les préjugés qui règnent au milieu de la société semblent avoir glacé leur courage ; et tandis que les tribunaux retentissent des demandes adressées par des femmes, afin d’obtenir soit des pensions alimentaires de leurs maris, soit leur séparation, pas une n’ose élever la voix contre un ordre social qui, les laissant sans profession, les tient dans la dépendance, en même temps qu’il rive leurs fers par l’indissolubilité du mariage. Je me trompe : un écrivain qui s’est illustré, dès son début, par l’élévation de la pensée, la dignité et la pureté du style, en prenant la forme du roman pour faire ressortir le malheur de la position que nos lois ont faite à la femme, a mis tant de vérité dans sa peinture, que ses propres infortunes en ont été pressenties par le lecteur. Mais cet écrivain, qui est une femme, non contente du voile dont elle s’était ca-
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