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quatorze jours à Valparaiso, un temps aussi court ne me permet guère que de tracer l’esquisse de son apparence extérieure.

M. Chabrié me dit avoir vu Valparaiso en 1825. À cette époque, la ville se composait d’environ trente à quarante cabanes en bois. Maintenant toutes les hauteurs qui bordent la mer sont couvertes de maisons. La population s’élève à trente mille âmes. La ville présente trois parties bien distinctes : le quartier du port ou de la Douane formée par une seule vue, qui se prolonge sur le bord de mer, l’espace d’une lieue : elle n’est pas encore pavée, et, dans les temps de pluie, c’est un cloaque. La Douane est située en face du mole : c’est un vaste bâtiment commode pour sa destination, mais sans aucune décoration architecturale. Dans ce quartier, sont les grandes maisons de commerce, des différentes nations, les entrepôts, les magasins, les belles boutiques d’objets de luxe ; là est la vie active, le mouvement continuel. En s’éloignant de ce centre, on arrive au quartier de l’Almendral, qui est la seule promenade des habitants. C’est dans cette partie de la ville que sont situés les retiros, les maisons de plaisance avec de beaux jardins. Enfin, la troisième partie se


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