de voir, à la côte d’Afrique, notre belle France aussi bien représentée.
— Monsieur David, je trouve qu’en ce moment vos plaisanteries sont très mal placées. Vous devriez voir, à l’expression de ma figure, que cet homme m’inspire le plus profond dégoût.
— Comment ! mademoiselle, vous si grande admiratrice des Français, vous éprouvez du dégoût pour un apôtre français, un saint ministre des autels ?
— Brisons sur ce chapitre, monsieur ; cet homme-là n’est pas un Français ; c’est un anthropophage sous la forme d’un mouton.
— Oh ! que c’est bien ! Ah ! mademoiselle, voilà qui est charmant de vérité ! Il faut que je traduise cela au consul.
Et, de ce moment, M. Tappe fut surnommé le mouton anthropophage.
— En vérité, repris-je, je ne puis deviner, monsieur David, dans quel but vous avez amené cet homme à bord ? Quant à moi, je donnerais beaucoup pour ne l’avoir pas vu.
— Regardez, mademoiselle, comme vous êtes ingrate envers les amis sincères qui vous veulent du bien ! c’est cependant pour vous,