peuple ! Elle eut le tact de ne point parler de Boulanger ni de ce qu’il eut fait, lui, pour le peuple si l’aventure de 1889 avait bien tourné. Elle devait savoir que l’anarchie, tout au moins ouvertement, s’était refusée au général.
— Assurément, cette malheureuse situation ne peut se prolonger indéfiniment. Les ouvriers se lasseront à la fin. « Il y a quelque chose à faire. » L’heure approche. Seuls, les gens intelligents le comprennent… Ainsi, tenez, moi, qui suis commerçante…
Mme d’Uzès partit de là pour affirmer qu’elle avait résolu la question sociale dans les coins du département de la Haute-Marne où se récolte son vin de la veuve Cliquot.
— La Révolution dans le pays de Reims, c’est moi qui l’ai faite en admettant tous mes ouvriers à participer à mes bénéfices… Aussi ne songent-ils à aucune révolte, encore moins à dynamiter qui que ce soit ou quoi que ce soit. Ah ! si tout le monde agissait comme moi !!!
Dupont détourna la conversation vers le passé. On causa de la Vendée, dont la duchesse vanta l’antique et indestructible fidélité au Roy.
— Oh ! fit Dupont, le roy, m’est avis qu’ils ne s’y intéressaient guère. Ils se sont battus surtout contre les gabelles, contre le fisc, pour l’impôt du sel… Les Vendéens, mais c’étaient des anarchistes comme nous !…
Comptez donc des aïeux tombés à Quiberon ou