Page:Fleury - Littérature orale de la Basse-Normandie.djvu/28

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
4
LITTÉRATURE ORALE

I

SAINTE COLOMBE ET LE PRÊTRE


La caverne ou plutôt le trou de Sainte-Colombe s’ouvre au milieu d’une rangée de falaises assez élevées, près d’un affaissement de terrain par où descend à la mer un ruisseau encombré de plantes fluviatiles : joncs, salicaires aux longs thyrses de fleurs roses, eupatoires aux ombelles lilas, iris aux fleurs jaunes, menthe odorante, cresson, etc., surgissant pêle-mêle au milieu des cailloux, qui traverse un vallon étroit et pittoresque. Le rocher sous lequel se trouve la caverne est de grès quartzeux et se termine par une élévation dénudée, semée de cavités où l’on a vu s’abriter longtemps une famille de corbeaux que l’on disait séculaires. Cette élévation s’appelle : La Roche du Câtet. Ce mot Câtet, Castel, semblerait indiquer un camp romain. Il n’y a jamais eu là de camp, mais le rocher a pu être utilisé comme fortification.

En bas, la falaise descend à pic. Le trou Sainte-Colombe forme une fente assez étroite, où peuvent