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IV
PRÉFACE

longtemps dans le pays, et à une époque où les impressions sont le plus vives, je n’ai, pour ainsi dire, qu’à fermer les yeux pour voir apparaître, avec ses couleurs propres, tout ce passé auquel j’ai été si intimement mêlé.

Quant aux Chansons, je n’ai pas besoin de dire que je les reproduis textuellement, telles qu’elles m’ont été fournies. Tout au plus, quand un texte me semblait corrompu, me suis-je adressé à plusieurs personnes — sans les prévenir pour ne pas les influencer, — afin d’arriver à une épuration suffisante, appliquant à cette littérature orale le procédé qu’on emploie pour les manuscrits qu’on veut imprimer pour la première fois.

Il n’y a qu’un petit nombre de ces chansons qui soient purement locales. Je rien ai recueilli que deux qui aient un caractère historique. L’une de ces chansons se rapporte à un fait étranger à la Basse-Normandie, et il y a doute sur le point de la Manche où s’est passé le fait relaté dans l’autre.

Parmi les autres chansons on en trouvera un certain nombre dont les sujets sont communs à toute la France ou même à toute l’Europe, et qui ne diffèrent des chansons déjà publiées que par des détails de rédaction et parfois par la musique.

Je donne aussi les airs qui m’ont paru les plus ca-