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68 LITTÉRATURE ORALE

craignit un piège et ne bougea pas ; il s'en repentit : le lendemain, quand il entra au cellier, il trouva un de ses tonneaux presque vide, parce que la chantepleure avait été mal fermée.

Quand les goublins ne s'en tiennent plus aux simples espiègleries, c'est qu'ils s'ennuient de garder le trésor qu'on leur a confié, qu'ils désirent qu'on le découvTe et qu'on les déliNTe, mais ils n'ont pas le droit d'enseigner le lieu précis où il se trouve. C'est ce qui explique comment les re- cherches sont souvent infructueuses. Le trésor gardé par Gabriet fut longtemps cherché inuti- lement parce qu'il n'était pas dans la maison, mais dans une de ses dépendances, dans une grange dont on ne se servait pas. Cette grange, les Fleury la louèrent aux Polidor, Ceux-ci trou- vèrent le trésor dans un mur, mais ils ne s'en vantèrent pas. Le trésor « levé », Gabriet dis- parut.

Le trésor une fois découvert, il reste encore certaines conditions à accompUr pour pouvoir s'en emparer sans danger. Il faut d'abord l'entourer d'une tranchée pour que le goublin ne soit pas tenté de l'emporter ailleurs ; il faut ensuite enlever soigneusement la terre qui l'entoure, et enfin il