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ADDITION A LA PAGE i6o

Aux références indiquées pour le conte de la Fille sans mains, il faut ajouter le Roman de la Ma- nekine, publié par M. Francisque Michel, et un Miracle de Nostre-Daine, inséré dans le Théâtre du moyen-âge du Panthéon littéraire.

Le commencement de l'histoire est une variante de Peau-d'Ane. Le roi de Hongrie veut épouser sa fiUe parce qu'elle ressemble trait pour trait à sa mère, et qu'il a promis à sa femme mourante de ne se remarier qu'à une femme entièrement sem- blable à elle. Les barons l'en conjurent, le pape l'y autorise, mais la jeune fille refuse et, pour dégoûter son père, elle se coupe la main gauche. Le roi, furieux, ordonne de la brûler. Les bour- reaux, pris de pitié, la mettent dans un esquif qui la portera en Ecosse. A partir de cet endroit, le cadre est identique à celui de notre conte. Le roi d'Ecosse épouse la Manekine ; la reine mère, qui a vu ce mariage d'un mauvais œil, profite d'une absence du roi pour dire que la reine est accou- chée d'un monstre et fabriquer une lettre dans