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DE LA BASSE-XORilANDIE 189

La marraine retire bien vdte la petite fille du bissac et, pour que Merlicoquet ne s'aperçoive pas de la disparition, elle met à sa place un chat, un chien et une tasse de lait.

Merlicoquet revient et recharge son bissac. Comme le poids est à peu près le même, il ne s'aperçoit de rien. Mais quand le bissac est sur son dos, il lui semble qu'on s'agite et qu'on se bat à l'intérieur. En effet, le chat voulait boire le lait, le chien mordait le chat et le lait coulait dans le dos de Merlicoquet.

— Marotte, vous pissez : s'écrie Merlicoquet. Je vais vous fouetter.

Et il déposa son bissac pour couper une petite branche dans la haie afin de fouetter la petite fille, qu'il croit toujours dans son bissac. Le bissac s'ouvre, le chat fait un bond, le chien court après et MerUcoquet ouvre de grands yeux pour tâcher de deviner comment ce prodige a pu s'opérer.

(Conté à Grcville par Marie Diwal, servante au hameau Fleury.)

Un des contes russes du recueil de Dahl est fondé sur la même idée que celui-ci. Le héros est un renard. Il a trouvé une paire de ces lapty, chaussures de tille dont se servent les paysans. Il