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MON ESPOIR


Vous dont l’esprit penche vers l’athéisme,
Et de la foi repousse le flambeau,
Ah ! laissez-moi, par un heureux sophisme
Rêver la vie au delà du tombeau.
Si notre corps contient une parcelle
Du Créateur qui nous mit ici-bas,
Ainsi que lui notre âme est immortelle.
C’est mon espoir, ne le détruisez pas.

Oui, j’ai besoin qu’une riante image
Vienne parfois retremper mes esprits ;
Quand les chagrins énervent mon courage,
J’élève au ciel mes regards attendris.
Pauvre isolée, au bonheur étrangère,
Douce amitié là-haut me tend les bras ;
Je reverrai mes amis et ma mère,
C’est mon espoir, ne le détruisez pas.