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mon sillon.

Sur ces paroles, il quitta Fanny et reprit lentement le chemin de la maison.

Charles l’attendait dans le jardin.

Il lui raconta brièvement ce qui s’était passé entre lui et Fanny. Charles admira la générosité de la jeune fille, mais ne parut pas décidé à revenir sur sa décision.

— Et maintenant quels sont tes projets ? lui demanda tout à coup son père.

— J’irai à Paris, répondit Charles, et je verrai à faire fructifier l’argent que me rapportera la vente de l’étude.

— Quel prix en demanderas-tu ? reprit M. Després, après un grand silence.

— Je ne la donnerai pas à moins de trente mille francs.

— Et si tu trouvais trente mille francs, tu la donnerais ?

— Tout de suite, pour en être débarrassé.

— C’est bien, alors tu peux la regarder comme vendue.

— Est-ce qu’on vous a chargé de l’acheter ?

— Oui.

— Pour qui ?

— Pour Francis.