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mon sillon.

encore placé en face d’elle et qui avait sans doute été occupé par mademoiselle Bonnelin.

— Êtes-vous malade, mademoiselle ? dit-il en remarquant qu’elle était très-pâle.

— Non, monsieur, répondit-elle d’une voix altérée, je suis très-bien.

— Alors je puis m’occuper de la commission dont je suis chargé. Je vous le dis avec chagrin, il n’entre pas dans les goûts de mon fils Charles de se faire notaire et il refuse de devenir le successeur de votre tuteur.

— Je le savais, monsieur, répondit Fanny les yeux baissés.

— Vous le saviez ?

— Mademoiselle Bonnelin vient de me l’apprendre.

— Il ne vous reste donc plus qu’à vendre cette étude dont le prix, mon enfant, va doubler votre fortune.

— Cette étude est à… à… votre fils, monsieur.

— Permettez, mademoiselle. S’il avait, à notre satisfaction à tous, rempli les désirs exprimés par M. Doublet, elle lui appartiendrait de droit, c’est vrai. Du moment qu’il lui plaît de chercher ailleurs un bonheur qu’il avait à sa portée et de