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mon sillon.

glacé et y répondait d’une façon évasive. Le temps où il devait se prononcer définitivement était cependant venu.

— Aujourd’hui tu me donneras une réponse définitive, lui avait dit son père le matin même.

Charles avait fait un signe affirmatif et s’était lentement dirigé vers la maison de M. Doublet. Il n’y avait pas mis les pieds depuis la visite à laquelle nous avons assisté, et à la porte la vieille Perrine le reçut mal.

— Vous n’êtes donc pas mort, monsieur ? dit-elle avec aigreur ; j’avais envie de vous croire trépassé. Le petit Jules a fait comme vous ; c’est un petit bon à rien qui aime mieux dénicher des nids que rester à son ouvrage.

— C’est bon, c’est bon, dit Charles d’un ton conciliant ; je le sermonnerai, Perrine.

— Avec ça que vous aurez bonne grâce à le faire.

— Ce n’est plus la même chose. M. Jacques, d’ailleurs, était chargé de l’étude.

— Oui, mais voilà deux jours que le pauvre homme est malade, lui aussi. C’est depuis que Jules a décampé. Ce n’est pas comme M. René. En voilà un bon garçon et un écrivassier fini !