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mon sillon.

hâte dans son appartement où, à peine arrivé, il perdit tout à fait connaissance, et, l’abandonnant aux soins de Perrine et de Fanny, ils sortirent.

Ils firent quelques pas en silence, et M. Després, s’arrêtant soudain :

— Doublet t’avait-il fait pressentir qu’il te léguerait son étude à cette condition ? demanda-t-il.

— Jamais, mon père, j’en suis encore tout abasourdi.

— Cette petite Fanny te déplaît-elle ?

— Je n’en sais rien, je n’ai jamais pensé à elle, de cette façon du moins.

— Il faudra réfléchir à cela, Charles ; le pauvre homme n’en a plus pour longtemps.

— J’y réfléchirai, répondit Charles dont la figure s’était singulièrement assombrie.

En ce moment René le frère de Mélite, qui traversait la place, les rejoignit. Pendant un quart d’heure environ ils causèrent de l’état désespéré de M. Doublet, auquel le médecin n’accordait plus que quelques jours de vie.

Et quand le sujet de conversation changea, Charles salua et s’éloigna.

Alors on eût pu voir s’effacer une ombre qui