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mon sillon.

Fanny, son explication donnée, sortit sans lui adresser la parole. De son côté, la surprise de la retrouver ainsi lui avait ôté la force de prononcer une syllabe.

— Étourdi que je suis, s’écria Francis, de ne pas t’avoir présenté.

— Elle m’a reconnu, dit Charles tout pensif.

— Tu crois ?

— J’en suis sûr.

Fanny, en sortant de l’étude, trouva Mademoiselle Bonnelin qui montait péniblement l’escalier.

Arrivée sur le palier, la vieille demoiselle se tourna vers elle, et, toute haletante, elle lui dit :

— Vous savez la grande nouvelle : Charles Després est arrivé.

— Je viens de le voir, mademoiselle.

— Il est venu ici ?

— Chez son frère, oui.

— Eh bien ?

— Eh bien, je suis bien aise de l’avoir revu.

— Pourquoi ?

— Parce que maintenant, voyez-vous, je suis bien sûre de moi-même.

— Bien sûre, Fanny ?