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mon sillon.

son visage recueilli, sur lequel il crut voir rouler des larmes, lui apparut dans son auréole de cheveux blanchis, son cœur se fendit, et, pâle, défaillant, il tomba à genoux.

Une demi-heure plus tard les fidèles quittaient l’église, et la famille Després traversait la place pour se rendre chez Olivier. Olivier précédait le petit groupe et avait l’air de chercher des yeux quelqu’un dans la foule.

— Voilà quelqu’un qui entre chez toi par la porte du jardin, Olivier, dit tout à coup Francis ; si c’est un client, j’espère que Mélite va le congédier. Ces malades-là n’ayant plus d’appétit ne laissent jamais les autres dîner en paix. Allons, l’abbé, dépêche-toi.

Ce dernier avis était à l’adresse de l’abbé Jean qui accourait. Olivier ouvrit la porte, et, sans paraître apercevoir un personnage qui se tenait auprès, il redescendit dans la rue pour laisser passer ses convives. L’allée était étroite ; M. Després et ses fils passèrent l’un après l’autre devant l’étranger en lui rendant le salut qu’il adressait à chacun d’eux : pas un d’eux ne s’arrêta. Mme Deprés entra la dernière suivie de près par Olivier. L’étranger fit vivement un pas