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mon sillon.


XXXV.


Mélite à René.


Oui, reviens mon cher René, c’est de la Brise que part cette invitation. Il est sage d’attendre que ta position se dessine pour en arriver à traiter l’autre grande question, mais je tiens de madame Anne que Fanny s’étonne chaque jour de t’avoir si mal jugé. Le temps fera maintenant le reste.

Il faut avouer que le bon Dieu nous comble de joies et pour bien lui prouver ma reconnaissance je lui fais de fréquentes visites. J’ai bien pleuré dans cette chère église, j’ai bien parlé de mon frère afin que son courage fût toujours au niveau de ses épreuves. Je vais maintenant y répandre le trop plein de ma joie et murmurer de ces remerciements intimes qui soulagent un cœur reconnaissant.

Je t’arrange une chambre au presbytère, il faut dépouiller ici, voler là, mais nos chers