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mon sillon.


XXXI


René à Mélite
Fontainebleau.
Ma chère Mélite,

La fièvre est tombée et j’ai pu lire dans un commencement de calme les pages pour lesquelles tu offriras à madame Anne tout ce que tu trouveras de plus profondément reconnaissant.

J’ai repris mon travail, j’ai commencé des promenades dans la forêt et j’éloigne de mon esprit tout souvenir irritant. Mon ami me laisse pendant quelques jours la jouissance de son petit cottage et cherche à me persuader d’accepter une place de commis dans le bureau d’un de ses parents. À mon âge, ce genre d’occupation m’enfouit à jamais dans les positions subalternes ; c’est la mort de tous mes rêves d’avenir. Et puis-je accepter la vie isolée à Paris dans de pareilles